Casinos et loteries en ligne, le triple échec de l’Indiana
En Indiana, les jeux en ligne resteront illégaux. L’auteur du projet de loi 1536, le député Ethan Manning, souhaitait la légalisation des loteries et des jeux de casino en ligne sur les smartphones, les tablettes et les ordinateurs de bureau.
M. Manning, qui est également président de la Commission des politiques publiques de la Chambre des représentants, a finalement décidé de renoncer à l’audition. La proposition de loi n’aboutira donc pas.
Pour l’Indiana, la troisième fois n’est pas la bonne
Pour la troisième année consécutive, une proposition de législation sur les jeux en ligne n’a pas réussi à obtenir une traction significative au sein du corps législatif (bien que cette tentative ait suscité le plus d’optimisme). Il existe plusieurs facteurs qui, individuellement ou peut-être collectivement, peuvent expliquer ce troisième échec.
Matt Bell, président de l’Association des casinos de l’Indiana et lobbyiste agréé, s’est dit dé?u du peu d’attention accordée au projet de loi. Il affirme qu’on ne leur a laissé aucune chance. Selon Bell, cette proposition aurait nécessité un examen plus approfondi.
Bell pense (malgré l’absence de commentaire de Manning) que les pressions exercées par les propriétaires de bars n’y est pas pour rien. Ils ont insisté pour que le projet de loi comprenne une clause les autorisant à installer des terminaux de jeux vidéo dans leurs établissements.
L’Etat de l’Indiana veut-il des casinos en ligne ?
La question de la demande, ou de l’absence de demande, de casinos en ligne est une autre source d’inquiétude. Une étude d’impact fiscal de l’Agence des services législatifs (un organisme non partisan) a conclu que les revenus estimés des casinos en ligne seraient plus faibles que prévu. Cette conclusion fait suite à un rapport publié en septembre par Spectrum Gaming Group pour l’Indiana Gaming Commission (Commission des jeux de l’Indiana).
Ces informations sont quelque peu déconcertantes. Le rapport de la LSA concluait, lui, que les jeux de casino en ligne constitueraient une concurrence aux effets tangibles qui impacterait les établissements physiques du même secteur d’activité. Une conclusion qui s’oppose en tous points aux conclusions de Spectrum…
Le sénateur Jon Ford est un grand défenseur des projets de loi proposés les deux années précédentes. Président du Conseil national des législateurs des états autorisant les jeux de hasard, il affirme qu’il existe une demande pour les loteries et les casinos en ligne. “La dernière fois que j’ai regardé, il y avait plus de 3 000 sites (dont 76 ciblant uniquement l’Indiana) de jeux de casino illégaux”.
C’est une combinaison de tous ces facteurs (ou un facteur unique encore indéterminé) qui empêche toute législation conforme à la proposition de loi 1536 de voir le jour.
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